L’arbre de la connaissance du bien et du mal (Gn 2-3)

Par Jérôme Benarroch, Philosophe et talmudiste

Une présence fraternelle et détendue pour aborder un sujet délicat, celui du bien et du mal. Au cours de deux soirées d’étude du texte biblique nous nous sommes ouverts à la richesse d’une interprétation fondée sur le talmud la philosophie et la psychanalytique. L’incohérence du texte et son ambiguïté suscitent le questionnement. « Tu peux manger de tous les arbres du jardin, mais de l’arbre de la connaissance du bien et du mal tu ne mangeras pas. » Pourquoi préciser tous, si tous ne sont pas à manger ? D’où la femme a-t-elle reçu l’ordre ; de Dieu, d’Adam ? Qui est le serpent, que représente-t-il ? Nous sommes allés voir l’ânesse de Baalam (Nb 22) qui met également en scène un animal qui parle, mais aussi David et Ezechiel… Dieu ne veut pas l’ignorance mais bien la connaissance véritable.

La ligature d’Isaac (Gn 22,1-19)

Par Joël Benhamou, Talmudiste, Yeshiva des étudiants de Marseille

Souriant et chaleureux, Joël Benhamou a accepté de passer deux soirées d’études avec des étudiants chrétiens. Le texte, souvent connu sous le nom du sacrifice d’Abraham (cf. Bible de Jérusalem), pose la question du rapport de Dieu avec l’épreuve. Dieu veut-il qu’Abraham sacrifie son fils Isaac ? Dieu veut-il faire souffrir Abraham en lui donnant cette épreuve ? La Tradition juive cherche un sens digne de Dieu, digne de la vie. Elle le trouve notamment à partir de l’étude de l’holocauste, en hébreu Olah, qui signifie « monter » ou « faire monter ». A travers un chemin passionnant nous découvrons la pédagogie de Dieu qui fait passer Abraham de l’idolâtrie à l’adoration du vrai Dieu.